3 questions fondamentales pour nourrir nos besoins et apprivoiser nos émotions douloureuses

Dans son livre Comment apprivoiser son crocodile, Catherine Aimelet-Périssol écrit que nous avons besoin de nourrir nos besoins liés à notre intégrité physique et psychique chaque jour. Pour elle, il existe trois besoins vitaux qui appellent de véritables nourritures concrètes et de qualité :

• le besoin de sécurité (besoins de sûreté et de liberté à l’origine de la protection contre le danger et de la recherche de ce qui favorise le soin et la protection)
• le besoin d’identité (besoins d’appartenance et de différence)
• le besoin de réalité d’être (besoins d’harmonie et d’épanouissement personnel qui développent l’aptitude à donner du sens, à se réaliser, à faire quelque chose de soi, selon ses talents, à agir dans la société)

Nourrir le besoin de sécurité

Hors de l’urgence, nourrir sa sécurité, c’est chaque jour lui donner – nous donner – un aliment qui va augmenter la confiance en soi. Entre un abri sûr et la liberté, il y a l’espace pour introduire le POSSIBLE. – Catherine Aimelet-Périssol

Afin de trouver des stratégies qui permettent de nourrir avec qualité le besoin de sécurité, Catherine Aimelet-Périssol propose une question qui peut servir de guide pour ouvrir une voie entre le “je dois/ il faut” et le “c’est impossible” :

Dans cet événement-là, qu’est-ce que je peux, qu’est-ce qu’il m’est possible de penser, de dire, de faire ? 

C’est en trouvant des réponses authentiques dans notre vulnérabilité, entre deux réponses qui penchent soit du côté de l’obligation, soit de celui de l’impuissance, qu’apparaissent des potentiels cachés, des libertés d’action.

Nourrir le besoin d’identité

Hors de l’urgence, nourrir son identité, c’est, chaque jour, se donner un aliment qui va augmenter l’estime de soi. Entre une apparence à une groupe qui rassure et une différence qui s’affirme, dans un espace où les deux pôles identitaires s’étaient l’un l’autre, il y a place pour la compétence, la sienne propre. – Catherine Aimelet-Périssol

La question clé pour ouvrir une attention portée à soi et une reconnaissance de ce dont on est capable porte sur ce qu’on est déjà :

Dans cet événement-là, de quoi suis-je capable ? Quel est mon savoir, ma valeur, mon aptitude ?

Chercher à répondre à cette question sans se juger, sans se dénigrer, sans écouter la petite voix critique, mais en s’appropriant ce qui est déjà présent en soi, c’est apprendre à se donner de la valeur à ses propres yeux, sans négliger ce qui est déjà fait ni ce qui peut être fait pour progresser.

Nourrir le besoin de réalité d’être

Hors de l’urgence, nourrir son besoin d’être, c’est, chaque jour, se donner un aliment qui va augmenter sa sagesse. Entre une solitude qui rassure et une harmonie idéalisée, il y a place pour son désir. – Catherine Aimelet-Périssol

Une question clé pour introduire un mouvement et donc une action porte sur le désir :

Dans cet événement-là, quel est mon désir ? qu’est-ce que je veux ?

Catherine Aimelet-Périssol liste quelques conditions pour que les réponses à ces questions permettent d’apprivoiser les émotions douloureuses et de vivre une vie plus harmonieuse :

• des réponses aussi concrètes que possible (dans le temps et dans le passage à l’action),
• des réponses ajustées à l’événement qui se présente (pas une réponse “bateau” qui conviendrait à n’importe quelle situation),
• des réponses simples,
• des réponses formulées en langage affirmatif.

En accompagnant ainsi nos émotions en douceur dans le sens des besoins qu’elles défendent, nous augmenterons notre liberté.

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Source : Comment apprivoiser son crocodile : décodez le sens caché de vos émotions pour une vie plus harmonieuse de Catherine Aimelet-Périssol (éditions Pocket). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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