La métaphore du train des ruminations mentales
La métaphore du train peut être utile pour comprendre le mécanisme des ruminations mentales. Nous sautons dans un train d’associations de pensées, sans être conscient que nous avons embarqué et en ne connaissant pas la destination finale.
Plus loin sur le trajet, nous nous réveillons et nous constatons que nous avons été emportés par nos idées. Et quand nous descendons du train, nous pouvons être dans un environnement mental tout à fait différent de celui qui était le nôtre quand nous avons embarqué.
L’anxiété nous entraîne très vite dans un cycle de ruminations négatives qui peut nous emmener loin, avec des conséquences négatives sur le bien-être général.
Le simple fait de connaître cette métaphore permet de mieux identifier les ruminations mentales qui nous gâchent la vie. C’est l’associations des idées sans en être conscient qui entraîne les pensées dans un cercle vicieux dont il est difficile de sortir et qui peuvent mener à plus d’anxiété, de l’agressivité, du retrait (mise à l’écart, fermeture au dialogue, évitement émotionnel…), de la culpabilité (auto critique) ou encore de la fuite.
La prise de conscience de ces pensées toxiques peut nous aider à ne pas monter dans le train des ruminations mais à le voir sur le quai de la gare et à le laisser partir sans monter à bord. Cette prise de conscience passe par le fait d’entrer en relation avec les sensations, les émotions, les pensées en les identifiant et les acceptant sans chercher ni à les condamner (“cette angoisse est insupportable, ça va être comme toute la journée, je ne vais jamais m’en sortir, ma vie est fichue”) ni à les chasser.
La pratique de la pleine conscience peut être efficace pour se donner le choix avant d’embarquer dans le train des ruminations mentales : soit suivre les anciens modes de pensée (auto critique exagération, condamnation des autres…), soit reconnaître la présence des pensées et les observer, les reconnaître, les valider (“ah oui, c’est vrai que je pense ceci/ cela”) puis les laisser passer.
Ceci est très important si vous avez tendance à vous laisser déborder par l’anxiété : vos vieux schémas de manque de confiance en vous réémergent et ont tendance à vous entraîner dans une angoisse encore plus intense. La pleine conscience va vous permettre de vous détacher de cet ancien mode de fonctionnement. – Dr Jérôme Palazzolo
L’apprentissage de la pleine conscience passe par plusieurs étapes et le mieux, dans le cas d’anxiété forte, est de pratiquer la pleine conscience en groupe avec un enseignant spécialisé. Les premières séances entraînent l’attention, l’identification du mode pilote automatique et de la déambulation incessante de l’esprit. Le pilier de cette pratique est d’apprendre à maintenir l’attention pendant des durées de plus en plus longues et à gagner une meilleure connaissance du corps, des sensations en prise avec les expériences vécues. Les séances suivantes permettent de reconnaître la présence des pensées et émotions en les acceptant puis en lâchant prise avant de décider comment passer à l’action.
Plus de ressources pour la pratique de la pleine conscience : Se détacher de ses pensées : une méditation de pleine conscience par Christophe André
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Source : Stop à l’anxiété de Dr Jérôme Palazzolo (éditions Leduc S). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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