La parabole du pêcheur : une histoire puissante pour réfléchir au sens de la vie
J’ai récemment lu le livre Le café du bout du monde de John Strelecky. Tout le roman tourne autour de la question de la Raison d’Être en vie sur cette Terre. Comment la trouver ? Comment être sûr qu’on est sur la bonne voie ? Quelles difficultés empêchent de trouver sa Raison d’Être ? Peut-on choisir de ne pas chercher ni suivre sa Raison d’Être ? Quel est notre degré de responsabilité individuelle dans la vie ? Comment se fait-il que les gens qui semblent avoir trouvé leur Raison d’Être semblent aussi plus chanceux que les autres ? A-t-on encore peur de la mort quand on fait tous les jours ce qu’on aime faire ? Quel serait le pire scénario imaginable si on suivait sa raison d’être, notamment d’un point de vue financier ?
J’ai beaucoup aimé le passage dans lequel l’auteur reprend la parabole du pêcheur pour illustrer le bénéfice d’allier raison d’être et travail. Cette parabole nous invite à nous demander pourquoi nous sommes tentés d’attendre la retraite pour commencer à “profiter” enfin de la vie. Je vous la retranscris aujourd’hui :
Un très riche homme d’affaires américain en vacance se promenait au bord de l’eau dans un petit village de la côte et regardait un bateau de pêche qui rentrait au port. L’américain s’approcha du pêcheur à son bord et lui demanda à quoi il occupait ses journées.
Le pêcheur répondit qu’il se réveille tous les jours pour prendre le petit déjeuner avec sa femme et ses enfants. Ensuite, les enfants partent à l’école, lui va pêcher et sa femme fait de la peinture. Il pêche pendant quelques heures et revient avec suffisamment de poisson pour nourrir sa famille. Ensuite, il fait la sieste. Après le dîner, il va se promener le long de la plage avec sa femme et, ensemble, ils regardent le coucher du soleil tandis que les enfants se baignent dans la mer.
L’homme d’affaire fut stupéfait et demanda au pêcheur s’il faisait cela tous les jours. Ce dernier répondit que c’était le cas presque tous les jours, que les journées étaient parfois différentes mais que la plupart du temps, c’était ainsi que se déroulait sa vie.
L’américain demanda ensuite si le pêcheur arrivait à attraper du poisson chaque jour. C’était en effet le cas car il y avait beaucoup de poissons.
L’américain continua à poser des questions au pêcheur et lui demanda s’il lui arrivait d’attraper davantage de poissons que ce qui était nécessaire pour nourrir sa famille. Le pêcheur lui répondit alors que, quand cela arrivait, il relâchait tout simplement le poisson dans la mer.
L’homme d’affaire suggéra alors de pêcher toute la journée pour attraper autant de poissons que possible afin de vendre le sur-plus et de gagner beaucoup d’argent. Avec les bénéfices dégagés, le pêcheur pourrait acheter un plus gros bateau. Avec l’argent rapporté avec ce bateau, il pourrait en acheter un deuxième et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il possède une flotte de chalutiers et ouvre sa propre usine de distribution de poisson. Le pêcheur pourrait se retrouver à la tête d’une entreprise internationale en quelques années.
Le pêcheur demanda alors pourquoi il aurait intérêt à faire cela. L’homme d’affaire répondit que c’était pour l’argent bien sûr ! Plus le pêcheur gagnerait d’argent, plus sa vie serait agréable et plus sa retraite serait confortable.
Le pêcheur demanda, en souriant, ce qu’il était supposé faire une fois à la retraite. L’homme d’affaire américain lui répliqua d’imaginer tout ce qu’il aime faire, tout ce qu’il pourrait faire pour enfin profiter de la vie une fois dégagé de ses obligations professionnelles.
Le pêcheur proposa alors plusieurs idées, comme prendre le petit déjeuner avec sa famille, aller pêcher pour le plaisir, passer les soirées avec sa femme et ses enfants au bord de la mer, regarder le coucher du soleil, profiter de ses enfants.
L’américain répondit que, bien sûr, tout cela était possible bien qu’il risque d’y avoir moins de poissons dans la mer d’ici là et que les enfants auront bien grandi.
Le pêcheur sourit alors à l’autre homme, lui serra la main et lui souhaita bonne chance dans ses vacances pour “recharger ses batteries”. Quant à lui, il continua à mener sa vie comme auparavant.
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Le livre source : Le café du bout du monde : Le roman initiatique sur le sens de la viede John Strelecky (éditions Leduc S)
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