Sur le chagrin et le deuil : un livre pour apprivoiser et comprendre le chagrin suite au décès d’un être aimé
Présentation de l’éditeur
Après trente-six ans de carrière, Elisabeth Kübler-Ross, en collaboration avec David Kessler, nous livre dans cet ouvrage la somme de son expérience. Pour enfin tourner la page du chagrin, ils détaillent les cinq stades du deuil : le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation.
Apprivoiser et comprendre ces passages obligés, voilà la clé de la guérison. Plus qu’une leçon sur la mort, un hymne à la vie.
Elisabeth KÜBLER-ROSS, médecin psychiatre internationalement reconnue, est une pionnière dans l’accompagnement des personnes en fin de vie. Docteur honoris causa de nombreuses universités américaines, elle est la fondatrice du centre de Shanti Nilaya, consacré aux enfants atteints du SIDA. Elle s’est éteinte le 24 août 2004.
David KESSLER, médecin à Los Angeles, est reconnu comme le successeur d’Elisabeth Kübler-Ross.
Les points forts
- le déni
- la colère
- le marchandage
- la dépression
- l’acceptation
Il ne s’agit pas pour autant de diviser l’évolution d’un processus complexe en paliers clairement distincts les uns des autres. Par ailleurs, chaque deuil est unique et, bien que ces cinq stades fassent partie du cheminement au cours desquels les humains apprennent à vivre avec l’absence de l’être perdu, tout le monde ne passe pas forcément par chacun de ces stades et les réactions ne suivent pas toujours le même ordre. Il y a parfois des entrelacements, des retours en arrière.
Ces stades du deuil sont des réactions à des sentiments éprouvés tour à tour et peuvent durer chez certaines personnes quelques heures ou même quelques minutes seulement.
Le déni
Le déni est à prendre au sens symbolique. Même si une personne sait que l’être cher est décédé, elle ne parvient pas à assimiler cette information inconcevable dans le sens où elle peut rentrer chez elle et s’attendre à le voir.
Le déni est un mécanisme de protection psychique.
La colère
La colère peut être contre le défunt (qui n’a pas assez pris soin de sa santé par exemple), contre soi (de ne pas avoir assez veillé sur lui ou de n’avoir rien vu venir, rien pu faire), contre les médecins ou encore contre le mauvais sort, voire Dieu.
La colère est une phase indispensable au processus de guérison et ne doit pas être réprimée. La douleur couve sous la colère qui est un indice de l’intensité de l’amour porté à la personne décédée.
Le marchandage
La dépression
Après le marchandage, nous revenons brutalement au présent. Un sentiment de vide nous assaille et le chagrin prend possession de nous, plus intense, plus ravageur que tout ce que nous avions pu imaginer. Bien que cette phase dépressive semble sans issue, elle ne signe pas pour autant un trouble mental. C’est la réponse appropriée à une grande perte. On se replie sur soi, happé par un brouillard de profonde tristesse, on se demande à quoi bon continuer de vivre seul. –
L’acceptation
Pour
érir, c’est être capable de se souvenir et de se réorganiser. L’acceptation est un processus de réintégration.Les deux médecins soulignent qu’aucune mort n’est préférable à une autre, qu’elle soit brutale ou le résultat d’une longue maladie ou d’un suicide. Une perte est une perte et le chagrin engendré est une douleur forcément subjective que seul connaît la personne endeuillée.
Shopping, promenade, pêche… La plupart des gens feraient n’importe quoi plutôt que de tenir simplement compagnie à un ami dans la peine. –
Sur le chagrin et le deuil est un livre utile par ses nombreux outils et touchant par ses nombreuses références à des témoignages de personnes endeuillées que les deux médecins ont accompagnées, quel que soit l’âge des personnes touchées (décédées et endeuillées), les conditions du décès (accident, maladie…) ou la relation entretenue avec le défunt (parent, enfant, ami, conjoint…).
Par exemple, Kübler et Ross expliquent que le chagrin a besoin d’être extériorisé et que l’écriture, notamment la rédaction de lettres adressées au défunt, est un moyen efficace d’exprimer la douleur et de donner du sens à la peine.
Ils rappellent qu’écrire permet de renouer un lien qui a été brisé, car l’écriture est un outil destiné à faciliter les contacts et de léguer un témoignage.
Beaucoup d’endeuillés éprouvent le besoin de coucher leurs sentiments sur le papier. Dans la solitude, l’écriture est un merveilleux compagnon. Certains tiennent un journal intime de leur deuil, de façon à pouvoir exprimer leurs émotions sans crainte d’être jugé. En outre, il est souvent plus facile d’écrire que de parler. – Elisabeth Kübler Ross et David Kessler
Elisabeth Kübler Ross et David Kessler conseillent de prendre la plume pour s’adresser directement à la personne disparue. Il est possible de lui raconter ce que nous faisons, lui dire combien elle nous manque. S’il nous est impossible de nous rendre au cimetière aussi fréquemment que nous le souhaitons, il est possible d’écrire à l’être cher ce que nous lui aurions dit sur sa tombe. Ce support écrit peut être emporté plus tard au cimetière et soit lu, soit déposé sur la tombe.
Ce livre, très accessible dans son écriture, s’adresse donc à la fois aux personnes en deuil, aux personnes entourant une personne endeuillée mais peut également être utile aux professionnels du soin.
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Sur le chagrin et le deuil de Elisabeth Kübler-Ross et David Kesselr (éditions Pocket) est disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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