Parents : guérir de notre propre manque de confiance en soi pour donner l’exemple
Je vous propose un petit texte que j’ai rédigé dans mon livre 50 activités bienveillantes pour renforcer la confiance en soi des enfants 6/12 ans (éditions Larousse). Ce texte s’adresse aux parents qui manquent de confiance en eux afin de travailler leur confiance en soi et participer à construire celle de leurs enfants.
Ces quelques clés à méditer pour guérir du manque de confiance en soi sont inspirées par les travaux de Lionel Bellanger.
Première clé : cultiver l’ intelligence émotionnelle
L‘intelligence émotionnelle constitue un pilier de la confiance en soi. Cela requiert une certaine vulnérabilité d’accepter ses émotions, c’est-à-dire être ouvert à ce qu’on éprouve dans une situation donnée et à accueillir les émotions comme des messagères sans les refouler (est-ce que je me sens bien ? est-ce que cela fait oui ou non à l’intérieur ? y-a-t-il une contraction, une gêne en moi ? Qu’est-ce qui me dérange ? Qu’est-ce que j’éprouve et à quelle intensité ? Qu’est-ce que mon corps essaie de me dire ? Quels sont mes besoins non satisfaits ? Qu’est-ce que ma peur me dit ? D’où vient-elle ? Est-elle justifiée ?).
Pour aller plus loin : Pourquoi et comment cultiver son intelligence émotionnelle
Deuxième clé : prendre soin de sa santé
Un bon état physique général (alimentation, sommeil, hydratation, forme physique) est un atout supplémentaire pour construire la confiance en soi.
Troisième clé : prévenir et gérer le stress
L’anxiété et le stress sont des freins à la confiance en soi. L’action physique peut faire baisser le stress (courir, marcher, nager…).
La conscience de soi est également une aptitude utile pour gérer le stress. Sans une attention portée à l’intuition, aux émotions, aux points forts et points faibles, aux valeurs, on risque de rester inconscient du niveau réel de stress que génère la vie quotidienne.
Pour aller plus loin : 4 grandes compétences émotionnelles pour mieux gérer le stress
Quatrième clé : cultiver des relations sociales positives
Il est important de cultiver des relations chaleureuses, empathiques, positives. Cela n’est pas nécessairement la famille : cela peut passer par le fait de se constituer un réseau de soutien réel ou virtuel (forums, réseaux sociaux..). Ces relations sont nourrissantes quand elles vont dans les deux sens : donner et recevoir, aider et être aidé, soutenir et être soutenu, comprendre et être compris…
Cinquième clé : apprendre à faire preuve de distance et de lucidité
Après une difficulté ou un échec, on peut se percevoir plus fragile. La confiance en soi prend racine dans la double capacité de connaissance de soi/ lucidité (connaître ses compétences, ses talents, ses ressources, ses forces, ses capacités à progresser en même temps que ses limites et les limites de l’environnement) et d’ acceptation de soi/ distance (faire la différence entre soi et ses résultats).
Sixième clé : adopter un état d’esprit optimiste
Le fait de se croire chanceux, de croire en sa bonne étoile colore positivement la volonté. Les personnes optimistes, qui s’estiment chanceuses, pensent qu’ il y a au moins deux solutions à tout problème (l’échec consistant souvent à s’investir dans une seule solution avec obstination) et qu’il y a toujours quelque à apprendre (je me suis trompé, qu’est-ce que je peux en apprendre ? qu’est-ce qu’il y a de bon à prendre là-dedans ?).
Septième clé : apprivoiser la peur de l’échec
Nous ne sommes pas limités à ce que nous avons déjà essayé, que cela ait été soldé par un succès ou un échec. Apprivoiser la peur de l’échec, c’est tenter, c’est beaucoup oser, c’est faire preuve de vulnérabilité, c’est ne pas savoir si cela va fonctionner mais y aller quand même, c’est essayer et voir ce que ça va donner, c’est se donner le droit de changer d’avis et de demander de l’aide, c’est se donner le droit d’avoir peur et d’être fatigué, c’est être convaincu que l’on peut réaliser le projet que l’on a conçu même sans savoir à l’avance le chemin qui y mènera, c’est être imparfait, c’est peut-être aussi abandonner, échouer, revoir les ambitions à la baisse… et se rendre compte qu’on y survit, tout en se donnant le droit d’être déçu, d’être impuissant, d’être en colère, d’être abattu.
Confiance en soi et liberté vont de pair chez les enfants. Travailler sur notre propre confiance, c’est aussi devenir capable de donner de la liberté, de l’espace, de l’autonomie aux enfants, de ne pas les encombrer avec des peurs qui nous appartiennent, des répressions émotionnelles (« n’aie pas peur », « c’est pas si difficile ») ou un besoin de contrôle hérité de nos propres conditionnements.
Les enfants apprennent beaucoup par imitation et sont très sensibles à la communication non verbale. Ils saisissent bien les messages contradictoires que leur envoient les adultes. Profitons de l’éducation de nos enfants pour nous élever nous-mêmes… dans tous les sens du terme !
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