Concentration, compassion, joie, souffrance : une série de quatre exercices de respiration consciente pour vivre pleinement nos sensations
Dans son livre Prendre soin de l’enfant intérieur, Thich Nhat Hanh, maître bouddhiste vietnamien, propose une série de quatre exercices de respiration consciente pour vivre pleinement nos sensations et être habité.e par la concentration, la compréhension et la compassion.
1.L’énergie de la joie
Cet exercice de respiration en pleine conscience consiste à reconnaître, à faire émerger une sensation agréable et à générer l’énergie de la joie.
J’inspire, je ressens la joie en moi;
J’expire, je ressens la joie en moi.
Quand on est véritablement installé dans le moment présent, on peut entrer en relation avec les merveilles de la vie qui sont en nous et autour de nous. C’est pour cette raison qu’on peut générer une joie à n’importe quel moment.
On a tendance à penser que la joie se trouve à l’extérieur de nous alors qu’elle est en réalité en nous. On peut repérer les obstacles en nous, lâcher prise, sourire et c’est naturellement que la joie viendra jusqu’à nous.
2.Un sentiment de bonheur
Cet exercice consiste à faire naître un sentiment de bonheur en nous.
J’inspire, j’éprouve du bonheur,
J’expire, j’éprouve du bonheur.
Avec pleine conscience et concentration, on peut faire naître en nous une sensation de joie et de bonheur. Thich Nhat Hanh nous conseille de nous mettre en contact avec les choses saines et nourrissantes pour nous nourrir et nous transformer de l’intérieur.
La pleine conscience et la détente sont des sources de bonheur véritable. Avec l’énergie de la pleine conscience, avec la marche et la respiration, nous pouvons générer cette énergie en or.
C’est une habitude que nous pouvons et même devons cultiver : l’habitude de la pleine conscience pour générer de la joie et du bonheur. Si nous pouvons être heureux, nous pouvons faire le bonheur des êtres qui nous entourent.
3.Les sensations douloureuses
Cet exercice de respiration consciente nous invite à reconnaître et à prendre soin des sensations et émotions désagréables et douloureuses qui se manifestent en nous (physiques et/ou mentales).
J’inspire, je reconnais mes sensations douloureuses,
J’expire, je suis conscient.e des sensations douloureuses en moi.
J’inspire, je sais que la douleur est là. Bonjour douleur, ma petite douleur. Je sais que tu es là et je vais prendre soin de toi, sans peur avec tendresse et douceur, comme une maman prend soin de son bébé.
Il ne faut pas chercher à fuir ou anesthésier les sensations et émotions douloureuses/ désagréables.
La tendresse et la joie, c’est nous: la douleur et la tristesse, c’est nous aussi.
Thich Nhat Hanh écrit : Nous ne devrions jamais masquer notre douleur mais, au contraire, en prendre grand soin car si nous l’ignorons ou si nous tentons de supprimer la souffrance, c’est à nous que nous faisons violence. Or il n’y a pas de combat à mener : il faut juste reconnaître que la sensation douloureuse fait partie de nous, tout comme la pleine conscience est également une part de nous. C’est la pratique de la non dualité, de la non discrimination.
Le but est de nous renforcer afin de ne plus nous laisser submerger par nos souffrances, notre tristesse.
J’inspire, je reconnais la sensation pénible en moi,
J’expire, je reconnais la sensation pénible en moi.
4.L’apaisement de la douleur
Cet exercice de respiration a pour but d’apaiser et de transformer la souffrance/douleur en quelque chose de plus positif (compassion, empathie, paix, joie peut-être).
J’inspire, j’apaise les sensations désagréables présentes en moi,
J’expire, je calme les sensations désagréables présentes en moi.
Nous ne savons pas gérer la souffrance et nous cherchons à consommer ou à nous divertir pour ne pas entrer en contact avec elle. La pratique de la pleine conscience nous apprend une autre voie : générer l’énergie de la pleine conscience et la concentration afin de reconnaître cette sensation douloureuse, cette émotion désagréable, de l’accueillir, d’en prendre soin tendrement et d’obtenir un soulagement.
Nous apprenons à revenir vers nous avec force et à moins avoir peur.
Thich Nhat Hanh explique qu’il y a dans le bonheur des “éléments non bonheur” comme il y a dans la fleur des éléments non fleur (le soleil, le pluie, la terre, les abeilles qui pollinisent…). Parmi les éléments non bonheur, il y a la souffrance. Avec la pratique de la pleine conscience, nous nous servons de la souffrance avec sagesse pour cultiver le bonheur, comme on cultiverait une fleur avec du compost (les déchets).
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Source : Prendre soin de l’enfant intérieur de Thich Nhat Hanh (édition Pocket).
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