Transformer les échecs en opportunité
En chinois, l’idéogramme qui signifie “crise” allie deux caractères : danger et opportunité. – Isabelle Filliozat
Face à un échec, nous pouvons adopter une attitude qui nous redonne du pouvoir personnel en nous posant des questions d’ouverture :
- qu’est-ce que la situation attend de moi ?
- que puis-je en apprendre ?
- comment puis-je utiliser cette situation pour développer une compétence, une valeur importante pour moi ?
Par ailleurs, les choses auxquelles nous ne pouvons pas donner de sens nous insécurise. Isabelle Filliozat écrit que, pour découvrir ce qu’un échec peut nous enseigner, nous avons besoin d’en comprendre les raisons profondes. Certaines de ces raisons sont internes, d’autres externes; certaines dans le passé, d’autres dans le futur.
Un sens interne
Nous pouvons nous poser deux questions clés pour transformer les échecs en opportunités d’apprendre et grandir :
- cet échec a-t-il été programmé par mon histoire ?
- a-t-il un sens au regard du vécu de mes ancêtres ?
Un échec peut en effet avoir une cause externe et la déterminer permet de lui donner du sens et d’en tirer des leçons de vie :
- nous trouvons dans cet échec un “bénéfice inconscient” : confirmer une croyance, restaurer une illusion de pouvoir, s’opposer dans un conflit, changer de parcours sans en prendre la responsabilité…
- cet échec nous permet de décevoir les attentes (parentales, sociétales…) pour gagner en individuation et trouver notre identité propre
- à l’inverse, l’échec peut être obéissance aux injonctions parentales, conscientes ou inconscientes (il est interdit de dépasser le niveau d’étude/ de revenus du père ou de la mère…)
- nous répétons l’histoire familiale (échec similaire d’un aïeul au même âge…)
- l’échec confirme la position dans la fratrie (un seul a le droit de réussir et je lui laisse la place)
Un sens externe
Les échecs peuvent aussi être provoqués par des causes indépendantes de nous (dynamique sociale, économique; catastrophes naturelles…).
Cet échec nous renseigne sur notre environnement. Nous connaissons le monde par la résistance qu’il nous oppose. – Isabelle Filliozat
Que pouvons-nous alors apprendre de ces aléas externes ?
Un sens dans le futur
Un échec dans le présent peut être une ouverture vers de nouvelles expérience et opportunités dans le futur.
- Et si cet échec m’obligeait à sortir de ma zone de confort pour explorer de nouveaux chemins ?
- Et si cet échec était une réponse à une question formulée plus ou moins inconsciemment ?
- Et si cet échec était un panneau indicateur visant à me remettre sur le chemin des mes valeurs, de mes envies, de mes rêves d’enfant ?
L’échec est source de créativité et de découverte. La bêtise de Cambrai en est un bel exemple. – Isabelle Filliozat
……………………………………..
Source : Je souris même sous la pluie : Résilience et lâcher-prise de Isabelle Filliozat (éditions Jouvence)
Vous aimerez aussi...
Qu'est-ce que l'échec ? Qu'est-ce que le succès ? Et si le succès, c'était l'accumulation de tous vos échecs :-) ? Le succès et l'échec vont de paire. Nous en avons tous fait l'expérience ! On pourrait presque remplacer le mot « échec » par « apprentissage », car maîtriser quelque chose n’est rien de…
Apprendre à échouer Dans son livre Sunday, Monday, Happy Days, Sarah Allart nous invite à reconsidérer l'échec. La culture française est particulièrement marquée par la peur de l'échec et une appréhension à la prise de risque. Or, en s'interdisant la prise de risque par peur de l'échec, on s'interdit aussi…
4 mythes sur la vulnérabilité (et comment se réconcilier avec la vulnérabilité) Brene Brown, docteure en sciences humaines et spécialiste de la vulnérabilité, définit la vulnérabilité comme l'incertitude, la prise de risque, l'ouverture émotionnelle. On est complètement nu quand on est vulnérable. Accepter sa vulnérabilité, c'est répondre à cette question…
Poster un Commentaire