L’auto-empathie : un travail d’auto-clarification comme préalable pour s’exprimer avec fermeté et bienveillance

L’auto-empathie : un travail d’auto-clarification comme préalable pour s’exprimer avec fermeté et bienveillance

Nous sommes nombreux à considérer les sentiments comme mièvres ou suspects, ce qui nous amène à nous réfugier dans un prudent : je pense et j’agis, point final ! Nous omettons ainsi de nous demander : Quand je pense et j’agis comme je le fais, comment est-ce que je me sens ? A quoi est-ce que j’aspire ? Qu’est-ce que je peux faire pour rejoindre mes aspirations ? – Anne van Stappen

Anne van Stappen rappelle que la Communication NonViolente nous encourage à nous familiariser d’abord avec l’auto empathie (entendue comme la découverte et l’accueil patient de nos propres vécus, émotions et besoins en leur disant “oui” : oui, c’est vrai que j’éprouve de la colère et de la tristesse, je suis tellement déçu parce que j’aurais aimé recevoir de la compréhension et du soutien, je ne trouve plus beaucoup de sens dans cette relation alors que je rêve d’une relation qui me permette de donner le meilleur de moi-même) puis de réfléchir aux actions pouvant satisfaire nos besoins.

Anne van Stappen regrette que, de nos jours, nous soyons nombreux à nous négliger, à attendre une épreuve de vie pour nous explorer en profondeur ou à espérer qu’une autre personne devine nos besoins, voire qu’elle les connaisse mieux que nous-même et les satisfasse sans qu’on le lui demande ! Avec, bien sûr, la tendance à râler et à se plaindre si elle ne le fait pas…

Anne van Stappen propose un exercice basé sur les étapes OSBD (observation/ sentiments/ besoins/ demande) de la Communication NonViolente pour apprendre à s’accueillir soi-même avec auto-empathie. Ce travail d’auto-clarification intérieure n’a pas vocation à être dit à l’oral à une autre personne mais l’auto empathie nous apaise par l’accueil de nos parts intérieures en détresse.

En se souvenant d’une contrariété récente ou d’une dispute avec un proche, il s’agit de passer mentalement les faits à la moulinette OSBD :

  • Observation : noter les faits sans les évaluer (comme si une caméra les avait filmés)
  • Sentiments : repérer les vécus physiologique (sensations dans le corps) et émotionnels, les noter et les accueillir (ex : oui, c’est vrai, je suis immensément triste et j’ai peur) -> liste des émotions
  • Besoins : repérer les aspirations personnelles profondes dans cette situation et se relier à elles comme à un phare donnant la direction ->liste des besoins
  • Demande : écrire ce qu’on pourrait faire, demander ou dire pour tenter d’aller dans le sens de la satisfaction d’un des besoins

travail d'auto empathie

Il est important ensuite de faire un point sur ce qui est ressenti une fois ce processus mené à terme. Si on ne perçoit pas de changement corporel et émotionnel vers la détente, la clarté, le soulagement, la remonté d’énergie et la diminution du vécu difficile (découragement, méfiance, stress…), alors c’est qu’on n’a pas accueilli tous les vécus avec auto-empathie et/on qu’on n’a pas trouvé les besoins essentiels dans la situation concernée.

……………………………………………

Source : Mon cahier de poche Je m’exprime avec fermeté et bienveillance : la Communication NonViolente en action de Anne van Stappen (éditions Jouvence). Disponible en librairie, en centre culturel ou sur internet.

Commander Mon cahier poche J’exprime avec fermeté et bienveillance sur Amazon, sur Decitre, sur Cultura ou sur la Fnac

Vous aimerez aussi...

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*